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Guide complet de la convocation aux réunions CSE (délais et procédure)

Guide complet de la convocation aux réunions CSE (délais et procédure)

L'employeur doit respecter certaines règles concernant la convocation des membres du CSE. Voici un guide complet sur les modalités de convocation aux réunions du CSE.

Focus sur les obligations de l'employeur pour la convocation aux réunions du CSE

Mal convoquer une réunion ou ne pas communiquer l'ordre du jour dans les temps peut entraîner des sanctions pour l'employeur. À l'inverse, des convocations claires et anticipées favorisent la participation des élus et la qualité des échanges. Quelles sont les règles à respecter ? On vous dit tout !

La date, l'heure et le lieu de la réunion

La convocation est libre, mais elle doit impérativement mentionner la date, l'heure précise et le lieu de la réunion du CSE. Ces informations sont essentielles pour permettre aux membres titulaires et suppléants de s'organiser et d'assister à la séance. L'employeur dispose d'une certaine latitude pour choisir le jour et l'heure, mais doit veiller à ce qu'ils soient compatibles avec l'emploi du temps des participants et faciliter leur présence effective. Le lieu doit également être adapté pour accueillir l'ensemble des élus du CSE.

Les questions inscrites à l'ordre du jour

L'ordre du jour est un document distinct qui liste les différentes questions qui seront abordées lors de la réunion du comité social. Son contenu doit être suffisamment détaillé et ne pas se limiter à des intitulés généraux. La communication de l'ordre du jour, qui peut être faite séparément de la convocation, doit intervenir au moins 3 jours avant la réunion, (ce délai est porté à 8 jours pour le CSE central) Cette transmission préalable permet aux représentants du personnel de préparer la séance et d'étudier les sujets en amont. Elle respecte leur droit à l'information et évite les remises en cause ultérieures pour vice de procédure.

Les modalités d'envoi de la convocation

Le Code du travail ne précise pas de formalisme particulier pour la convocation du CSE. L'employeur est libre de choisir le mode de transmission le plus adapté : remise en main propre contre décharge, courrier électronique avec accusé de réception et de lecture, ou courrier recommandé avec accusé de réception. L'essentiel est de pouvoir justifier de la bonne transmission de la convocation aux membres du CSE. La convocation peut utiliser différents canaux selon les membres (courrier, mail professionnel...) à condition de respecter l'égalité de traitement.

Quels sont les délais légaux de la convocation aux réunions CSE ?

Le Code du travail n'impose aucun délai spécifique entre la convocation des membres du CSE et la tenue de la réunion. Toutefois, la jurisprudence exige de l'employeur qu'il respecte un délai raisonnable. La convocation est généralement envoyée en même temps que l'ordre du jour. 

Réunion ordinaire :

  • Pour un CSE d'établissement, l’ordre du jour doit être envoyé au moins 3 jours ouvrables avant la date prévue.
  • Pour un CSE central d'entreprise, ce délai minimum est porté à 8 jours ouvrables.

La périodicité de ces réunions ordinaires est fixée par le code du travail, accord collectif ou, à défaut, par le règlement intérieur du CSE. Elles permettent d'aborder les questions récurrentes relevant des attributions de l'instance.

Réunion extraordinaire :

Quelle que soit la nature du CSE (établissement ou central), l’ordre du jour de la  réunion extraordinaire doit parvenir aux membres au moins 3 jours ouvrables avant sa tenue. Ces séances à caractère exceptionnel sont organisées à l'initiative de l'employeur ou à l’initiative de l’employeur, de la majorité des membres élus titulaires ou encore à la demande motivée d’au moins deux membres du Comité.

Dans tous les cas, le délai  se calcule à partir de la date d'envoi effectif de la convocation, que l'employeur doit pouvoir justifier.

Le non-respect de ces règles relatives aux délais peut entraîner la remise en cause de la régularité de la réunion et constituer un délit d'entrave. C'est pourquoi les employeurs doivent être particulièrement vigilants sur ce point essentiel pour le bon fonctionnement du CSE.

Qui est convoqué aux réunions CSE ?

La convocation aux réunions du CSE doit être adressée à différentes personnes.

Sont convoqués :

  • Les membres titulaires élus du CSE
  • En cas d'absence annoncée d'un membre titulaire, son suppléant est convoqué pour siéger à sa place

Le secrétaire du CSE, généralement issu des élus titulaires, est également un destinataire obligatoire de la convocation. Il est chargé d'organiser la tenue de la réunion et d'en dresser le procès-verbal.

En plus de ces participants de droit, le CSE peut ponctuellement convoquer toute personnalité qualifiée, extérieure à l'entreprise, dont l'expertise est jugée utile pour éclairer certains points inscrits à l'ordre du jour :

  • L'inspecteur du travail
  • Le médecin du travail
  • Les référents sécurité, harcèlement…

Par ailleurs, l'employeur ou son représentant préside les réunions, sauf lorsque le règlement intérieur en dispose autrement.

Enfin, les modalités de convocation (moyens utilisés, transmission aux suppléants...) doivent respecter le principe d'égalité de traitement entre tous les membres.

Ainsi, la convocation rigoureuse de l'ensemble des personnes concernées permet d'assurer la représentativité du CSE et la régularité de ses décisions.

Et si l'employeur ne convoque pas la réunion ?

Le Code du travail établit l'obligation pour l'employeur de convoquer régulièrement les réunions du CSE, que ce soit les séances ordinaires à périodicité définie ou les réunions extraordinaires lorsqu'elles sont demandées par la délégation du personnel.

Si l'employeur s'abstient de procéder aux convocations malgré les demandes écrites des représentants syndicaux ou de la majorité des élus, il s'expose à des sanctions judiciaires pour délit d'entrave. Une telle absence de convocation constitue en effet une violation caractérisée du droit d'alerte et d'expression du CSE.

En cas de refus ou d’absence de convocation par l’employeur**, l’article L. 2325-14 du Code du travail** prévoit qu’à la demande d’au moins la moitié des membres, le comité peut être convoqué par l’inspecteur du travail et siéger sous sa présidence.

Avant cela, il est possible :

  • De rencontrer la direction : les membres du comité peuvent solliciter un échange pour co-rédiger l’ordre du jour et rappeler l’obligation d’envoyer les convocations.
  • De demander une réunion extraordinaire : une demande signée par les membres titulaires et envoyée en recommandé, précisant les sujets à traiter, peut contraindre l’employeur à organiser la réunion.

Ces actions rappellent à l’employeur ses obligations et visent à rétablir le dialogue avant toute intervention externe.

En outre, même si la réunion est convoquée, des irrégularités dans la procédure (ordre du jour incomplet, délai de transmission non respecté...) peuvent entraîner son annulation pure et simple si les manquements sont jugés avoir nui au bon déroulement des débats et aux droits des participants.

La jurisprudence récente rappelle l'importance de cette obligation de convocation régulière sous peine de sanctions. Transmission des documents, respect des délais légaux, modalités d'envoi aux membres suppléants... Tous ces éléments doivent être rigoureusement suivis par l'employeur pour la régularité des réunions du CSE.

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Leeto, Solution CSE