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Avantages salariés : exonérations URSSAF et impact fiscal pour votre entreprise

Avantages salariés : exonérations URSSAF et impact fiscal pour votre entreprise

Les avantages offerts aux salariés sont un levier à exploiter pour attirer et fidéliser les talents. Bonne nouvelle : de nombreux avantages peuvent être exonérés de cotisations sociales en 2025, offrant ainsi une optimisation fiscale considérable. Le comité social et économique (CSE) joue un rôle central dans cette démarche en proposant des avantages sociaux attractifs. Découvrons ensemble les principales exonérations URSSAF disponibles et comment les mettre en place efficacement.

Chèques cadeaux et bons d'achat : l'avantage exonéré de charges

Les chèques et cartes cadeaux constituent l'avantage le plus populaire proposé aux salariés par les entreprises et les CSE. Pour 2025, ces cartes cadeaux bénéficient d'une exonération totale de cotisations sociales lorsque leur montant ne dépasse pas 5 % du Plafond Mensuel de la Sécurité Sociale (PMSS), soit 196 euros par salarié et par an.

L'employeur ou le CSE peut offrir ces chèques cadeaux pour diverses occasions, optimisant ainsi leur impact social tout en bénéficiant d'avantages fiscaux. La valeur de ces bons d'achat est directement perçue par le salarié sans aucun prélèvement, contrairement à une prime classique intégrée au salaire brut.

Exemple : une entreprise qui offre une carte cadeau de 196 euros à chacun de ses 50 salariés pour Noël réalise une économie de charges sociales d'environ 4 000 euros par rapport à une prime équivalente.

Le plafond global de 196 euros par an peut être dépassé sans perdre l'exonération de cotisations sociales, à condition de respecter trois règles imposées par l'URSSAF :

1. Les chèques cadeaux doivent être attribués exclusivement dans le cadre d'événements listés par l'URSSAF, notamment :

  • Noël des salariés et des enfants jusqu'à 16 ans ;
  • naissance ou adoption ;
  • mariage ou PACS ;
  • départ à la retraite ;
  • fête des mères/pères ;
  • Sainte-Catherine/Saint-Nicolas (pour les salariés concernés) ;
  • rentrée scolaire (pour les enfants de moins de 26 ans).

2. Le bon d'achat doit être utilisable uniquement pour des achats en rapport avec l'événement. Par exemple, pour la rentrée scolaire, le bon doit mentionner qu'il est valable uniquement pour des fournitures scolaires, livres, vêtements, équipements de sport ou informatiques à usage éducatif. 

3. Pour chaque événement distinct, le montant du bon d'achat ne doit pas dépasser 196 euros (en 2025). Cette limite s'applique séparément pour chaque événement et non au cumul annuel.

Cette flexibilité permet à l'employeur d'offrir plusieurs chèques cadeaux dans l'année pour différents événements, chacun pouvant atteindre le plafond de 196 euros, tout en conservant l'avantage fiscal.

Comment négocier de nouveaux avantages pour vos salariés : mode d'emploi !

Les titres restaurant : l'avantage quotidien exonéré

Les titres restaurant représentent un avantage en nature apprécié qui améliore le pouvoir d'achat des salariés. Depuis le 1er janvier 2025, la contribution patronale aux titres restaurant est exonérée de cotisations sociales dans la limite de 7,26 euros par titre, à condition que cette participation soit comprise entre 50 % et 60 % de la valeur du titre.

Exemple pratique : pour des titres restaurant ayant une valeur faciale maximale de 14,52 euros, la participation employeur peut atteindre 7,26 euros (60 %) tout en restant intégralement exonérée de cotisations sociales. Si la valeur du titre est de 12,10 euros, la participation employeur doit être au minimum de 6,05 euros (50 %) pour bénéficier de l'exonération.

Cette revalorisation du plafond d'exonération a pour objectif d'inciter les employeurs à augmenter leur participation au financement des titres restaurant, offrant ainsi un avantage social plus conséquent aux salariés. Ces titres restaurant constituent un véritable avantage social car ils peuvent être utilisés pour régler les repas dans de nombreux établissements ou pour acheter des produits alimentaires, offrant ainsi une grande flexibilité aux salariés.

Titres restaurant en 2025 : plafonds d'exonération et participation employeur

(*) Pour ces valeurs, si l'employeur opte pour une participation à 60 %, seule la partie de sa contribution jusqu'à 7,26 € sera exonérée de cotisations sociales. La différence sera soumise aux charges sociales.

Restaurant d'entreprise : une solution collective avantageuse

Concernant les restaurants d'entreprise, la participation patronale au prix des repas servis dans un restaurant d'entreprise ou inter-entreprises est considérée comme un avantage en nature nourriture pour le calcul des cotisations sociales.

Selon les barèmes 2025, l'évaluation forfaitaire de l'avantage en nature nourriture est fixée à 5,45 € par repas pour le cas général.

Modalités d'exonération pour les repas en restauration collective

La participation patronale au financement du restaurant d'entreprise bénéficie d'une exonération de cotisations sociales sous deux formes :

  • la subvention directe au restaurant d'entreprise : la participation patronale versée directement au gestionnaire du restaurant pour contribuer aux frais fixes (locaux, matériel, personnel) est totalement exonérée de cotisations sociales, sans plafond ;

  • la participation au prix du repas : la part prise en charge par l'employeur sur le prix du repas est exonérée dans la limite de 5,45 € par repas en 2025 (soit l'équivalent de la valeur forfaitaire d'un repas). Si la participation patronale excède cette limite, la fraction excédentaire constitue un complément de rémunération soumis aux cotisations sociales.

Exemple chiffré

Si un restaurant d'entreprise facture un repas complet à 12 € :

  • l'employeur peut prendre en charge jusqu'à 5,45 € sans charges sociales ;
  • le salarié ne paie que 6,55 € pour son repas ;
  • si l'employeur souhaite prendre en charge 8 € par repas, les 2,55 € excédentaires (8 € - 5,45 €) seront soumis aux cotisations sociales.

Cas particulier : titres restaurant vs restaurant d'entreprise

Il est important de noter que ces deux dispositifs ne peuvent pas se cumuler :

  • L'employeur ne peut pas attribuer de titres restaurant pour les jours où le salarié a accès à un restaurant d'entreprise, sauf si ce restaurant est saturé ou trop éloigné du lieu de travail;
  • En revanche, dans une même entreprise, certains salariés peuvent bénéficier du restaurant d'entreprise tandis que d'autres (sur des sites différents par exemple) peuvent recevoir des titres restaurant.

Frais de transport : des avantages attractifs pour la mobilité durable

Les frais de transport constituent un élément important de la politique salariale, avec des avantages particulièrement intéressants en termes d'exonérations sociales et fiscales. Voici ce que vous devez savoir pour optimiser ces dispositifs en 2025.

Transport public : une prise en charge obligatoire et avantageuse

La prise en charge des abonnements de transport public est obligatoire pour l'employeur à hauteur de 50 % minimum du coût de ces abonnements.  Une mesure exceptionnelle a été reconduite pour l'année 2025 par la loi de finances : les exonérations de cotisations sociales et d'impôt sur le revenu s'appliquent désormais jusqu'à 75 % du montant des frais de transports publics pris en charge par l'employeur.

Cette mesure, initialement mise en place en 2022 pour aider les salariés face à l'inflation, permet aux employeurs d'augmenter leur participation (au-delà des 50 % obligatoires) tout en bénéficiant des mêmes avantages fiscaux et sociaux, dans la limite de 25 % supplémentaires.

A noter : seules les cartes d'abonnement (annuelles, mensuelles ou hebdomadaires) sont concernées par cette prise en charge. Les titres de transport achetés à l'unité ne font pas l'objet d'un remboursement obligatoire.

Exemple : si un abonnement mensuel de transport coûte 100 euros, l'employeur : 

  • doit obligatoirement prendre en charge 50 euros (50 %) ;
  • Peut prendre en charge jusqu'à 75 euros (75 %) avec une exonération totale de charges sociales et fiscales ;
  • Si l'employeur décide de prendre en charge 85 euros, seuls 75 euros seront exonérés, les 10 euros supplémentaires seront soumis aux cotisations sociales et à l'impôt sur le revenu.

Forfait mobilités durables : un avantage très actuel

Le forfait mobilités durables permet à l'entreprise de financer les déplacements domicile-travail effectués avec des moyens de transport écologiques. Cette indemnité bénéficie d'un régime fiscal et social avantageux, avec une exonération de cotisations sociales dans deux cas de figure :

  • soit 600 € par an et par salarié (dont maximum 300 € de prime carburant) ;
  • soit 900 € par an et par salarié en cas de cumul avec la prise en charge obligatoire des abonnements de transport public.

Les modes de déplacement concernés par ce dispositif sont variés et incluent :

  • le vélo personnel (classique ou à assistance électrique) ;
  • le covoiturage (en tant que conducteur ou passager) ;
  • les services de mobilité partagée (autopartage, trottinettes ou scooters en libre-service) ;
  • les engins de déplacement personnel motorisés des particuliers (trottinettes électriques, monoroues, etc.) ;
  • les transports en commun hors abonnement (quand le salarié n'utilise pas un abonnement régulier).

Exemple : une entreprise qui verse 50 euros mensuels (600 euros annuels) à ses salariés pratiquant le covoiturage bénéficie d'une exonération totale de charges sociales sur ce montant, tout en promouvant un transport plus respectueux de l'environnement. Ce type d'initiative permet de réduire l'empreinte carbone de l'entreprise tout en améliorant le pouvoir d'achat des collaborateurs.

Combinaison des dispositifs : une optimisation possible

La réglementation permet de combiner intelligemment le remboursement des transports publics avec les forfaits mobilités durables. Cette approche hybride offre une flexibilité pour les collaborateurs qui alternent entre différents modes de transport selon leurs besoins, la météo ou leurs contraintes personnelles.

L'avantage majeur de ce cumul réside dans le plafond d'exonération étendu à 900 € annuels (contre 600 € pour le forfait mobilités durables seul), permettant d'optimiser significativement la politique de mobilité de l'entreprise.

Ainsi, un collaborateur peut bénéficier de la prise en charge de son abonnement aux transports en commun pour 710 € par an et du forfait mobilités durables à hauteur de 330 €, dont 50 € de prime carburant.

Sur ce total de 1040 €, l'exonération s'applique de manière stratégique :

  • l'abonnement transport (710 €) est intégralement exonéré ;
  • le forfait mobilités durables bénéficie d'une exonération partielle  (900 € - 710 €) ;
  • les 140 € restants (dont les 50 € de prime carburant) sont soumis aux cotisations sociales.

Cette souplesse encouragée par le législateur répond parfaitement aux nouvelles habitudes de mobilité mixte des salariés, particulièrement en zones périurbaines où l'intermodalité devient la norme.

Chèques vacances : l'avantage qui favorise la qualité de vie

Les chèques vacances constituent un avantage très apprécié des salariés. 

Dans les entreprises de 50 salariés et plus avec CSE, les chèques vacances financés uniquement par le CSE sont exonérés de cotisation sociale sans plafond. La contribution de l’employeur ne bénéficie d’aucune exonération.

Dans les entreprises de moins de 50 salariés, l’avantage est exonéré si : 

  • la participation de l’employeur est au maximum de 30 % du SMIC brut mensuel par salarié et par an soit environ 540 € en 2025 ;
  • cette contribution est modulée selon les revenus des salariés, avec un taux plus élevé pour les salariés les moins rémunérés ;
  • elle ne remplace pas un élément de rémunération, passé ou futur.

CESU préfinancé : concilier vie professionnelle et vie privée

Le chèque emploi service universel (CESU) préfinancé permet à l'employeur ou au CSE de financer des services à la personne utilisés par les salariés. L'aide financière accordée est exonérée de cotisations sociales dans la limite de 2 540 € par salarié et par an en 2025.

Ce dispositif couvre une large gamme de services à la personne : garde d'enfants, soutien scolaire, assistance aux personnes âgées, entretien de la maison, petit jardinage, ou encore assistance informatique. Cette diversité permet de répondre aux besoins spécifiques de chaque collaborateur, quel que soit son profil ou sa situation familiale.

Par exemple, une entreprise peut offrir des CESU préfinancés d'une valeur de 1 500 euros par an à ses collaborateurs parents de jeunes enfants pour financer la garde à domicile, créant ainsi un avantage conséquent exonéré de charges sociales.

Ce dispositif présente un triple avantage :

  • il améliore le pouvoir d'achat des salariés ;
  • il facilite leur quotidien en simplifiant l'accès aux services à la personne ;
  • il contribue à une meilleure conciliation entre vie professionnelle et vie personnelle.

Les prestations du CSE : une large palette d'avantages exonérés

Les activités sociales et culturelles proposées par le CSE sont intégralement exonérées de cotisations sociales lorsqu'elles présentent un caractère collectif telles que :

  • des équipements mis à disposition de tous les salariés (bibliothèque, salle de sport...) ;
  • des voyages collectifs organisés par le CSE ;
  • sorties culturelles, spectacles, événements sportifs...

Un CSE qui organise une sortie au théâtre en prenant en charge 70% du prix des billets offre un avantage totalement exonéré de charges sociales, quelle que soit la valeur de cette prise en charge.

Épargne salariale : des dispositifs motivants et fiscalement avantageux

Intéressement : associer les collaborateurs aux performances

L'intéressement permet d'associer collectivement les salariés aux résultats ou aux performances de l'entreprise. Les primes d'intéressement sont exonérées de cotisations sociales (hors CSG/CRDS), ainsi que d'impôt sur le revenu si elles sont versées sur un plan d'épargne salariale.

Pour bénéficier de cette exonération, l’accord doit être mis en place via un accord collectif ou une décision unilatérale conformément au Code du travail.

Participation : un mécanisme obligatoire aux multiples avantages

La participation est obligatoire dans les entreprises de 50 salariés et plus. La réserve spéciale de participation est exonérée de cotisations sociales (hors CSG/CRDS), et d'impôt sur le revenu si les sommes sont placées sur un plan d'épargne salariale.

Exemple chiffré : une entreprise réalisant un bénéfice net de 500 000 euros peut constituer une réserve spéciale de participation d'environ 100 000 euros, intégralement exonérée de cotisations patronales et salariales (hors CSG/CRDS).

Il existe aussi le plan de partage de la valorisation de l'entreprise (PPVE), venant compléter les mécanismes traditionnels d'épargne salariale. Il permet aux salariés de recevoir une prime si la valeur de l’entreprise a augmenté sur trois ans.

Mutuelle d'entreprise : une obligation aux multiples bénéfices

La participation patronale à la mutuelle d'entreprise est exonérée de cotisations sociales. Tout employeur du secteur privé a l'obligation de proposer une couverture complémentaire santé collective à ses salariés, quelle que soit leur ancienneté dans l'entreprise.

Pour bénéficier des exonérations fiscales et sociales, la contribution de l'employeur doit être au minimum de 50 % de la cotisation totale et le contrat doit respecter un socle de garanties minimales (panier de soins minimum).

Parmi les garanties minimales obligatoires, on retrouve :

  • l'intégralité du ticket modérateur sur les consultations et prestations remboursables ;
  • la totalité du forfait journalier hospitalier ;
  • les frais dentaires à hauteur de 125 % du tarif conventionnel ;
  • les frais d'optique avec un minimum de prise en charge fixé à 100 € pour une correction simple. 

Des avantages salariés optimisés pour une politique sociale efficace : le tableau récapitulatif

Les avantages exonérés de cotisations sociales sont un levier puissant pour améliorer la rémunération globale de vos salariés tout en maîtrisant les coûts pour l'entreprise. En 2025, une multitude de dispositifs permettent d'optimiser votre politique sociale sur le plan fiscal : chèques cadeaux, titres restaurant, chèques vacances, CESU préfinancés, forfait mobilités durables, épargne salariale...

Pour tirer pleinement parti de ces dispositifs, il est essentiel de connaître les conditions d'exonération applicables à chaque type d'avantage et de mettre en place un suivi rigoureux des attributions. Une stratégie diversifiée, combinant différents avantages et adaptée aux besoins spécifiques de vos salariés, vous permettra de renforcer votre marque employeur et de fidéliser vos talents.

Chez Leeto, nous proposons des solutions intégrées pour faciliter la gestion de vos avantages salariaux, avec des outils adaptés aux besoins des entreprises et des CSE. Notre plateforme vous permet de gérer facilement l'attribution des chèques cadeaux, de suivre les plafonds d'exonération et de générer automatiquement les justificatifs nécessaires en cas de contrôle URSSAF.

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